Les métiers du livre : Poète

Ah le voilà ! Oh les beaux yeux bleus… Mais qu’est-ce qu’il est grand ! S’ils sont tous comme ça dans la famille, à toucher les nuages… Oh pardon, il attend la question… Voilà, ça vient (la question) !

Qui es-tu Galandin ?

Un rêveur, un épicurien, un passionné. Amoureux des grandes choses du monde. Attentif aux petits plaisirs de la vie.

Si loin que je me souvienne, j’ai toujours eu la tête dans les nuages. Plus qu’écrire, j’aime conter à mon entourage des histoires de notre Histoire, de mes aventures culinaires, de mes voyages, de mes rêves nocturnes, de mon imaginaire. J’ai besoin de partager et de communiquer tout ce que j’aime. Enfant, j’étais timide et mes rêveries étaient une source d’évasion. À 8 ans, j’inventais des histoires sur le vif que je contais à ma sœur avant qu’elle ne s’endorme. Vers 12 ans, j’ai commencé à mettre sur le papier quelques histoires fantastiques. Au lycée, le regard des jeunes filles étaient source d’ébullition pour mes premiers vers. Je puise mon inspiration dans l’échange avec autrui, dans mes rêves la nuit. Sur 365 jours, je me rappelle au minimum de 360 rêves. Comme une leçon apprise chaque nuit, au réveil je révise mes songes. Ces mêmes songes que j’aime à relire dans les yeux d’une colombe.

Donnez-nous mille colombes et des millions d’hirondelles, faites un jour que tous les hommes… Oui, c’est Mireille Mathieu, t’aimes ? Il aime…

Sinon, la poésie, ça t’as pris quand et pourquoi érotique ?

Nombre de mes contemporains répondraient qu’ils ont été influencés par les grands auteurs du 19ème.

Quand j’ai pris goût à l’écriture poétique durant mes années lycée, je me suis toujours refusé à lire les grands auteurs de la poésie française (si ce ne sont ceux étudiés en cours de français mais là, le choix ne m’était laissé). Je voulais que ma plume naissante soit la plus personnelle possible. Mes influences viennent du Rap français avec des artistes tel que MC Solaar ou de la chanson française tels que Souchon, Gainsbourg. Ce sont les chansons avec leur mélodie qui ont stimulé mes vers et mes rimes. À cette même période, j’ai constaté que des vers me traversaient l’esprit à des moments ressentis au hasard, un regard croisé, une voix entendue, un paysage nouveau, la foule dans la rue, les visages du métro… et ce toujours sur fond de musique, le baladeur dans les oreilles. C’était pour moi, plus un jeu de rime qu’une volonté de composer des poèmes. C’est ma prof de français qui prenait plaisir à lire mes copies pour leur rythmique qui un jour me demanda si j’avais déjà pensé à participer à un atelier d’écriture. C’est ainsi que j’ai véritablement découvert la poésie avec une écriture libre, basée sur l’expression de ses sentiments. Mes premiers textes furent métaphysiques puis gothiques et satiriques avant de devenir, il y a cinq ans, érotiques. C’était un jour de pluie au travail. J’ai commencé à faire des rimes sur ce sujet en mêlant humour et jeux de mots coquins et subtils. Je l’ai ensuite envoyé par SMS à tous mes contacts. Ils ont rit. J’ai eu envie de poursuivre. Mes poèmes sont avant tout un goût prononcé pour une provocation douce. J’aime à ce qu’ils soient construit sur une rythmique qui chante à l’oreille avec ou sans rime, avec un zeste d’humour et beaucoup de sensualité.

Ouais t’es branché cul, quoi…

On te lit en ligne, pour notre plus grand bonheur et tes poésies sont aussi sous formes de recueils chez des éditeurs. C’est facile de trouver un éditeur pour la poésie ?

Quand je me présente à un éditeur, je suis toujours paré de ma croix et de ma bannière. La poésie n’est plus dans son âge d’or. On le voit notamment dans les librairies, si on lui trouve deux étagères qui lui soit consacrée, on se dit « incroyable ». Paradoxalement, elle explose sur le net. Je pense qu’à leur d’aujourd’hui, internet contribue à l’émancipation d’une nouvelle vague poétique mais que la majorité des éditeurs restent à la bouder car elle n’est pas suffisamment rentable. Peu de gens achète de la poésie comme peu d’éditeurs en publient. Lire de la poésie est peut être un goût qui s’est perdu. Quant aux rares éditeurs spécialisés dans ce domaine, ils restent une lueur d’espoir sauf pour le vers libertin, peut-être trop marginal. J’ai pu publié dans différents recueils et revues mes poèmes métaphysiques et fantastiques mais jusqu’à ce jour je n’ai réussi qu’à trouver deux revues désireuses de vers érotiques. La poésie se vend mal, la poésie érotique encore plus. Pour cela notamment que j’ai auto-publié ma « Plaisante poésie libertine ». Elle n’a pas trouvé d’éditeur mais elle a su trouver ses lecteurs ou devrais-je dire lectrices.

Est-ce que la poésie se vend bien aujourd’hui selon toi ?

Oups, j’ai déjà répondu à cette question.
Aujourd’hui, elle se vend mal dans les librairies et bien sur internet.

C’est pas comme si t’avais pas eu en mains la série de questions hein, bon on va faire comme si !

Tes muses, tu les choisis comment ?

Je fais un casting x. C’est important que je les vois nues avant d’écrire. Je blague. Je n’ai que deux critères : le naturel et la simplicité. Elle peut être une femme croisée au hasard d’une rue, je griffonne un poème sur un papier et le lui offre sans jamais la revoir. Elle peut être une amie ou celle qui partage ma vie. Elle peut être libertine à me dévoiler sa vie pour laquelle je serais son nègre. Elle peut être artiste avec qui je partagerais ses folies. Elle est avant tout femme atypique, au charme naturel, et à l’esprit créatif.

Tu lis quoi en général ?

Je lis des atlas historiques, des ouvrages de géo-politiques, des revues scientifiques, les romans historiques de Jean Teulé, l’humour décalé de Frédric Brown, la science-fiction de Philip K. Dick, le fantastique de Stephen King ou de Marcel Aymé, des satires, des parodies, des nouvelles érotiques (j’ai osé lire « Osez… »), la poésie érotique de Pierre Louÿs, de Gourmandine, la poésie de Verlaine, d’Eluard, de Baudelaire, de François Villon, de Catulle, des livres de recettes.

Je sais que ça n’a pas de rapport avec la rime mais… C’est quoi ton plat préféré ?

Le chocolat à toutes les sauces.

Je comprends, je pourrais sauter le repas pour du chocolat, parce que le repas ça fait grossir…

Merci Yeux bleus pour ce moment passé en ta compagnie…

Et bien sûr, on te lit ici :

Galandineries

Une réflexion sur “Les métiers du livre : Poète

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s