500, le petit coquin paru chez Ska

Un joli recueil de 56 textes de 500 mots, je suis très heureuse de faire partie de cette équipe, j’y retrouve mes éditeurs préférés, des auteurs que j’aime bien, bref, c’est pas parce que j’y signe, c’est pour de vrai un bien bel opus. Les textes sont courts, bien pesés, bien dosés.

Vous déplacez pas, façon vous pouvez pas, c’est pas un kilo de courgettes et pour le coup c’est moins cher que le kilo de bananes vu qu’il est à moins d’un euro (en numérique, l’édition papier est un cadeau pour les auteurs) et il vous apportera lui aussi son lot de vitamines et de plaisir, allez, la cerise sur le gâteau, c’est qu’il est gratuit, viens cliquer par ici :

LIVRE GRATUIT

 

Le roman de Jauffret – Papa

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J’ai lu le roman de Jauffret. D’abord parce que c’est Jauffret. Ensuite parce que les livres qui mettent en scène des parents d’un genre que je ne connais pas me rendent curieuse.

La première fois que j’ai rencontré Jauffret j’ignorais juqu’à son existence d’écrivain.

J’ouvrais avec mon chef les grilles de l’école. On avait un point commun en plus du portail à ouvrir : les livres. Un matin à 7h40 il m’a dit : Jauffret, les Microfictions, ça te plairait. Depuis je m’emploie à lire ce romancier.

Ce roman est une quête, une recherche du temps perdu. Et une enquête en même temps qu’une interrogation (un interrogatoire ?) de la mémoire ici convoquée. Celle, personnelle, de l’auteur et celle, inhérente à la Seconde guerre. Ce qui me plaît dans ce livre qui se déroule comme un film, c’est ce point d’interrogation que l’on peut apposer après chaque souvenir. Est-ce que les souvenirs sont toujours vrais, est-ce qu’ils se distendent ? Quelle part de fiction l’écrivain distille-t-il en toute connaissance de cause ? Il est clair en revanche que les blessures de l’enfance sont parfaitement écrites, inscrites dans la mémoire.

En lisant ce roman, je pense à l’écriture de Flaubert et je pense aux Confessions de Rousseau, à Renan, aux Souvenirs d’enfance et de jeunesse. Jauffret écrit dans son livre  qu’il ne cherche pas à être moderne. Mais n’est-ce pas une forme de modernité que de s’inscrire dans la grande tradition des livres pérennes ?

Pour espérer réhabiliter le père, Régis Jauffret s’appuie sur un documentaire dans lequel il aperçoit celui-ci qui sort menotté de l’immeuble familial entre deux agents de la Gestapo en 1943. Son père était-il un héros silencieux ? Est-ce un montage de propagande ? Le fils raconte le Marseille de son enfance et mène l’enquête avec la minutie d’un détective et conjointement il caresse de la plume un père idéal, un qu’il construirait, dont il a envie, un avec lequel il puisse se réconcilier.

Et pourtant.

P.131 il écrit : « Alfred, suis-je né avec pour seule mission de te réparer. Les enfants viennent-ils au monde pour servir à leurs parents de médicament. »

P.132 il ajoute :  » Ne rien donner mais se gaver de son enfant comme d’un entremets. »

Il écrit surtout que « Seul le roman a le pouvoir de modifier ce qui a existé ». Sans doute dans cette phrase se trouve la clé de ce très bel opus, de ce livre-film dont on ne lâche la lecture que contraint par la page blanche qui suit le dernier mot.

Régis Jauffret, Papa, éditions du Seuil, 2020

 

Tableau avec des pommes

 

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On serait pas bien, là, détendus du gland et de la touffe ? Il ferait beau, ce serait juillet. Y aurait des pommes du pommier du jardin dans un grand saladier. Je serais en train de trier les fruits, comme les bourgeoises de campagne. Y en aurait des rouges, y en aurait des jaunes qui rougissent et puis des pas assez mûres, cueillies par erreur, à la va-vite. Je m’apprêterais à écarter les plus abîmées, pour les donner aux bêtes. Je les réserverais alors dans un autre récipient. Quelle belle journée ce serait ! Je serais tentée d’en croquer une et puis je ne sais pas trop pourquoi, je me garderais de le faire. Je me souviendrais du panier de Snow White, c’est sûr, ça calme quand on connaît un peu l’histoire. On ne se lasserait pas. La douceur du jour, le paysage bucolique. J’envisagerais, regardant mûrir les abricots et les nectarines de composer quelque compote. Il y aurait l’amabilité des chiens, la possibilité de me poser dans un bon livre. Tout serait changé. Même l’insecte piqueur en prince. Ce serait surprenant. Ce serait un jour chômé. On ne se dirait pas le fonds de nos pensées. Sans doute rêverait-on de sexe, d’une chambre douillette et de ses volets clos, du temps suspendu. On ne serait presque pas au bord de l’ignorance, de la faille sentimentale. On se souviendrait des blés qui renaissent malgré la coupe. On pourrait croire au regain. On serait gagné par une envie folle de ranger un peu la maison. Fêtant ce renouveau gourmand, nous mangerions d’abord une glace, un cône crémeux, croquant, chocolaté ou à la framboise. Il y aurait ce carton qui contient la plaque de cuisson neuve achetée il y a trois mois. Entre temps j’aurais oublié, ne faisant rien chauffer, évitant de recopier Cendrillon. Je demanderais alors : et si on la posait ? Il me serait répondu, faisant tout retomber comme un soufflé en quelques secondes, qu’on verrait plus tard, peut-être à la fin de la saison. Ce serait un jour de pièce de théâtre.

@alinetosca

Osez 20 histoires

J’aime bien cette collection alors j’ai remis ça. Ma nouvelle intitulée  Co vadis clôt le volume. Je ferai une chronique mais pas maintenant car je me consacre aux projets des Éditions du 38. C’est un bel ensemble et je découvre avec plaisir de nouvelles plumes. Je n’ai pas tout lu encore mais mention spéciale à Rita, Clarissa Rivière et Viviane Faure laquelle déploie un art d’écrire émouvant avec sa nouvelle qui porte le titre de Voilà.

Aux éditions de La Musardine, un livre charmant et émoustillant :

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Les éditions Ska

 

  J’ai découvert cette maison d’édition au détour d’une conversation avec Max Obione, sur LinkedIn, puis j’ai échangé avec Jeanne Desaubry et ces deux-là ont tôt fait de me convaincre de leur passion pour les écritures belles, singulières, les auteurs qui s’engagent. J’ai travaillé sur trois textes avec eux et je ne peux que me montrer heureuse du travail qu’ils savent accomplir quand ils accompagnent un auteur jusqu’au livre. Après, je me suis demandé, on est toujours animé par la curiosité, qui sont les auteurs qui sont publiés chez Ska. Et là, surprise, je découvre entre autres Emma Bovary, Alain Emery, Françoise Guérin, auteurs d’ouvrages intéressants, champions des concours de nouvelles mais pas que, investis pour certains dans la blogosphère et pour d’autres présents sur des projets que je connais bien comme la revue Récits de vie, par exemple. Je les ai pas mal croisés, avant d’être Aline Tosca. Je me suis dit, y a quand même une sacrée cohérence quand ils choisissent leurs auteurs. J’aime aussi cette démarche que nous pratiquons chez Collection Paulette aux Éditions du 38 : les auteurs sont repérés, contactés. Mais la porte reste bien sûr ouverte pour les candidatures spontanées.

J’ai eu le plaisir de lire une bonne dizaine d’ouvrages parus chez Ska, en polar, en érotique, dans la collection Mélanges et ce qui réunit ces livres, c’est l’écriture, le goût des styles et ça tombe bien parce que sans écriture, sans marque affirmée de la plume, perso, je m’ennuie vite. Et puis y a ce côté détaché, un peu de cynisme, un certain regard sur le monde. Si vous avez envie de découvrir qui sont les auteurs qui aiment Ska (et Ska le leur rend bien), je vous recommande un recueil collectif de toute beauté : La Sainte Valentine mais aussi une parodie déjantée et très bien écrite, La chatte bottée par Max Obione et un récit initiatique truculent par Claude Soloy, La maîtresse d’école. Le collectif vous permettra de lire Jeanne et Max dans des nouvelles délicieuses mais aussi d’autres auteurs qui méritent d’être connus et reconnus. Le point commun ? Tourner en dérision la Saint Valentin. Mais aussi et j’y reviens, l’art de manier habilement la plume. Je ne résiste pas à poser quelques questions à l’équipe de direction et pour y répondre c’est Jeanne qui s’y colle.

Bonjour Jeanne, peux-tu nous présenter les éditions Ska ?

Ska est née de la passion de Max et de la mienne pour la chose écrite et l’édition. Nous l’avions développée avec une maison papier qui en dix ans avait pris une belle place dans le monde du polar, malheureusement disparue après que nous l’avons cédée. Krakoen. Certains s’en souviennent… Nous croyons que l’édition a un avenir dans le monde numérique. Alors, comme nous apprécions particulièrement le format court, qui est un art vraiment particulier, nous nous sommes lancés dans l’aventure. Ska édite presque exclusivement des nouvelles, dans deux secteurs spécifiques : le noir et le rose.

Quelles sont les thématiques de prédilection de Ska ?

Les deux thématiques phares sont le noir : polar et ses déclinaisons, et le rose, du très clair au rouge vif. Avec dans les deux cas un impératif absolu : la qualité de l’écriture.

Pourquoi le numérique ?

Le numérique ne doit pas s’envisager comme  un danger qui viendrait à terme faire disparaître l’édition papier classique. Il faut le voir en addition, pour d’autres usages dans la vie moderne, auxquels le format nouvelle se prête bien.

Que doivent faire les auteurs pour soumettre un manuscrit ? 

Il y a un petit bouton « contact » sur le site. Une fois une visite approfondie effectuée, voir l’achat de quelques titres pour apprécier nos collections, et si cela parait concevable à l’auteur, alors il adtresse un mail  à Miss Ska, cet avatar de Max et moi. Il faut parfois être patient…

Max et toi êtes aussi des auteurs. Des projets pour 2017 ?

Max est en pleine explosion, romans, scénario, tournage de court… Il n’arrête pas. Moi, j’espère la prochaine parution d’un roman noir sur la résilience, écriture bousculée par de nombreux ateliers que je mène en ce moment.

 

Pour découvrir les livres des Éditions Ska, rien de mieux que la lecture, voici sinon et aussi un petit fascicule hyper bien troussé qui vous dit tout, sur les collections en polar et en érotique et sur les coups de cœur de Ska dans la collection Mélanges :

Clique sur ce lien pour accéder au site
ska

Poignant arrive chez Postmodern

Je vous ai déjà parlé de ce site très actif qui offre en toute quiétude littérature, conseils, en partenariat avec entre autres Flammarion. Il s’agit de Postmodern

Chaque semaine, vous pouvez recevoir par SMS ou par mail un magnifique texte commenté comme Postmodern sait le faire. Bien sûr, j’ai testé pour vous et je me suis abonnée à plusieurs séries. Résultat, un moment de détente et de plaisir où que je me trouve et quand je le décide. J’adore le concept.

Poignant, c’est la digitale attitude, la modernité qui vise l’excellence d’un rapport sans cesse renouvelé à la littérature.

Alors c’est clair que je ne pouvais pas refuser de faire partie de cette aventure.

Allez, viens, clique, inscris-toi, tu vas pas regretter : Toute la littérature que t’aimes, elle vient de là !

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Mademoiselle A, l’ITW

 

Bonjour, qui est Mademoiselle A ?

Bonjour Aline. Je suis avant tout chanteuse et comédienne. Mais aussi un peu modèle, car il m’arrive de poser pour des photographes quand j’admire leur travail et qu’ils naviguent dans le même univers que moi, c’est à dire le glamour, la sensualité, la mise en lumière de la beauté des femmes : je citerai par exemple Frédéric Fontenoy, Christophe MOURTHE ou Sandrine SAUVEUR… Depuis deux ans, je suis aussi devenue l’égérie du créateur fetish Patrice CATANZARO… Une vie bien remplie, entre séances photos, défilés, concerts et surtout mon spectacle musical « MON GAINSBOURG A MOI » qui reprend au Théâtre Trévise (Paris) le 25 janvier prochain…

Comment ce projet est-il né ? Pourquoi Gainsbourg ?

Ce projet est né il y a 4 ans maintenant. Ma vie c’est la chanson, et depuis mes débuts dans les cabarets de Montmartre, je prend un réel plaisir à interprèter les plus beaux textes de Piaf, Aznavour, Boris Vian, Dalida, etc

Mais au fil du temps, j’ai ressenti l’envie et le besoin de raconter ma propre histoire : celle d’une jeune fille libre qui a toujours cherché l’épanouissement sexuel et intellectuel et qui, pour cela, va tenter toutes sortes d’expériences… jusqu’à trouver le véritable amour et pas franchement là où elle l’attendait ! Puisque aujourd’hui, je suis dans une relation de « soumission » avec mon mari depuis 10 ans. Une façon qui peut paraître particulière, mais qui est parfaite dans mon équilibre. C’est donc cette histoire un peu extraordinaire, à travers mes propres expériences, que je voulais raconter sans tabou.

Pour cela, j’ai choisi Serge Gainsbourg. Une quinzaine de ses plus belles chansons rythment mon spectacle qui mélange théâtre, musique live et projections vidéos… D’abord, parce que Serge est un génie de l’écriture, mais aussi parce que ses textes me collent à la peau. En effet, je me suis beaucoup documenté sur lui, j’ai lu toutes les biographies, écouté toutes les (nombreuses) chansons de son répertoire et j’ai découvert qu’il avait un rapport très particulier aux femmes avec qui il a eu une idylle, qui ont partagé sa vie où qu’il a simplement faite chanter : Jane Birkin et Bambou, bien sûr, mais aussi Vannesa Paradis, Isabelle Adjani, Brigitte Bardot et bien d’autres… Un rapport complexe, selon moi, mélange de soumission/domination, de perversité narcissique et de quête de puissance à travers le mythe de la Lolita… Le génie de Gainsbourg c’est de l’avoir transformé en art !

Grâce à ses textes, complétés par ceux que j’ai écrit, je peux parler librement et avec humour de sexe sous toutes ses formes, de transgression, de situations sulfureuses, mais toujours dans la sensulaité et le glamour… Certains disent que le spectacle c’est « 50 Nuances de Grey… en vrai ! » et j’en suis fière ! D’ailleurs, il arrive souvent à la fin des représentations que des femmes viennent me voir pour me remercier, car le spectacle leur a permis de comprendre certaines choses sur leur propre sexualité, ou de les assumer tout simplement…

Avez-vous d’autres projets déjà réalisés ou à venir qui vous tiennent à cœur ?

Ce qui fait ma fierté aujourd’hui, c’est que mon spectacle est de plus en reconnu pour sa qualité et son originalté. Par les spectateurs, mais aussi par les journalistes et les professionnels du spectacle… Nous avons d’ailleurs été nommé aux « P’tits Molières » dans la catégorie meilleure scénographie.

Et aujourd’hui, même la famille Gainsbourg nous apporte sa reconnaissance puisque les 4 héritiers de Serge, notamment Charlotte et Lulu, viennent de m’accorder les droits pour réaliser un album de reprises d’une quinzaine de chansons, version Mademoiselle A ! Le premier single est sorti il y a quelques jours. Il s’agit d’une version très personnelle, aux accents pop-rock de « Poupée de cire, poupée de son », le tube écrit pour France Gall en 1965… Là encore, une chanson qui me colle à la peau, moi qui suis la « poupée » de mon mari Cyrille, mais que tout le monde surnomme Cyr… Oui j’assume: « je suis la poupée de Cyr, la poupée qui fait du son ». A tel point que je viens de me faire tatouer cette phrase sur l’avant bras…

Enfin, en dehors du spectacle, le projet qui me tient à coeur, c’est la réalisation de mon premier album de chansons originales. Il est actuellement en préparation et devrait sortir avant la fin de l’année.

Quelles sont les rendez-vous à ne pas manquer quand on est spectateur ?

Beaucoup de rendez-vous en ce moment ! Le prochain c’est samedi 21 janvier : là, c’est un concert avec tous les musiciens de mon groupe. Deux heures sur scène avec des reprises arrangées façon Mademoiselle A des plus belles chansons françaises et internationales : d’Edith Piaf à Amy Winehouse, en passant par Matthieu Chédid (que j’adorrrrre !) et même Bourvil… sans oublier Serge Gainsbourg, bien entendu !

Ensuite, dès mercredi, c’est la reprise pour la 3e saison à Paris de mon spectacle musical « Mon Gainsbourg à moi ». Avec mon complice musicien Mathieu LUCAS qui m’accompagne sur scène au piano, à la basse et à la guitare, nous jouerons jusqu’au mois de juin. Il y a aussi plusieurs dates de tournée en province : en Auvergne, en Normandie, dans le Sud-Ouest, etc.

Et je prépare une petite surprise pour le printemps à tous ceux qui me suivent et me soutiennent depuis tant d’années : un show exceptionnel que nous sommes en train d’élaborer avec Patrice Catanzaro… Mais chuttt, c’est encore secret ! Alors, n’hésitez pas à vous connecter à mes différents sites internets et vous aboner à mes réseaux sociaux pour avoir l’information… très bientôt !

Merci beaucoup Aline pour votre gentillesse et cette belle interview. A très bientôt, j’espère…

Mademoiselle A

Un grand merci pétillante demoiselle, je suis ravie d’avoir pu réaliser cet échange et à très vite…

Retrouvez cette artiste prometteuse ici : https://www.youtube.com/user/Mademoiselleatv

: http://www.abc.book.fr/

 

 

 

Mademoiselle A

Dès que ce sera possible je ferai des articles qui présenteront davantage des artistes. En attendant, je vous invite, c’est certes plus facile si l’on est à Paris, à assister à ce spectacle. Il a lieu le 25 janvier.

Mademoiselle A raconte son voyage initiatique en s’appuyant sur une interprétation glamour et personnelle des chansons de Serge Gainsbourg. Drôle, sulfureuse et politiquement incorrecte, la jeune femme nous révèle son cheminement chaotique vers un épanouissement sexuel et intellectuel. Où se cache le véritable amour ? Dans la réalisation artistique ? Du côté des femmes ? Des hommes ? Dans la douleur ? L’abandon total ? Une chose est sûre : partir en quête de sa sexualité, c’est partir à la recherche de soi-même et de sa liberté. Une version moderne d’Histoire d’O ou de Fifty Shades, inspirée de la vraie vie d’Alice, la chanteuse et comédienne.

Une soirée  exotique en perspective…

Pour réserver c’est ici

Le site de Mademoiselle A

Entretien avec Gilles Milo-Vacéri

Bonjour Gilles, j’ai cette chance d’avoir dirigé pour Collection Paulette ton superbe roman : Les nuits de Sophia et ce n’est plus un secret, les romans de ta plume programmés aux éditions du 38 sont nombreux avec notamment pour le 15 octobre, L’affaire Aurore S..

Sophia, Aurore, qui sont ces personnages magnifiques ?
Dans mes récits, il y a toujours une part de fiction et une autre de réalité, que j’entremêle soigneusement pour mieux perdre mes lecteurs. Si la première sort tout droit de mon imagination, la seconde est puisée dans mon passé et mes expériences personnelles. D’ailleurs, en ce qui me concerne, cela ne s’arrête pas à la création des personnages, mais c’est un autre débat.
Ainsi, Sophia est une femme que j’ai croisée – sous un prénom différent bien entendu – il y a longtemps et perdue de vue. C’était une amie qui avait rencontré les mêmes soucis que l’héroïne du livre et avec qui j’ai beaucoup parlé pour la soutenir. J’aime cheminer entre vrai et faux, alors peut-être que la rédemption de Sophia ressemble à celle de mon amie d’autrefois ? En entretenant cette part de mystère sur mes livres et leurs vérités cachées, je donne aux lecteurs un immense pouvoir qui n’a pas de prix : rêver et imaginer seul ce qu’il a envie de croire.
Pour Aurore, c’est encore plus particulier et la sortie de ce thriller devrait susciter quelques réactions de surprise. Alors, un scoop pour toi ? Ce personnage n’en est pas vraiment un et elle existe bel et bien, tout est révélé dans le livre et pour l’instant, je te dirai simplement qu’il s’agit de la femme de ma vie. Pour en savoir plus, il faudra patienter jusqu’au 15 octobre.

Les éditeurs qui rêvent de t’avoir dans leurs escarcelles, et pas les moindres, sont nombreux. Pourquoi nous ?
Pour bien comprendre, cela mérite un retour en arrière. Depuis presque cinq ans, j’ai mis en place une vraie stratégie pour réussir dans l’écriture et vivre de ma plume. C’est d’ailleurs ma seule activité et crois-moi, à raison de 15 heures de travail par jour, on peut parler de réelle profession.
À mes débuts, j’ai rencontré des escrocs qui se faisaient passer pour des éditeurs, mais je ne m’en suis pas trop mal sorti en évitant le pire. J’ai eu la chance d’entrer dans l’écurie Harlequin HQN et c’est là que j’ai appris toutes les techniques de l’écriture. Au passage, il faut arrêter de rêver, écrire est un métier et le talent, quel qu’il soit, ne suffit pas. Je savais raconter des histoires, mais… pas les rédiger (concordances de temps, point de vue, dialogues, etc.). Je leur dois beaucoup et si j’en suis là, c’est vraiment grâce à eux.
Malheureusement, si tu veux percer, tu n’as que deux possibilités qui reposent sur un facteur commun essentiel. Soit tu signes dans une grande maison, soit chez un éditeur moins important mais solide et sérieux, les deux reposant sur une condition sine qua non, la publication du support papier. Aujourd’hui et sans toutefois le négliger pour autant, je pense avoir fait le tour du numérique qui ne représente qu’à peine 3 % du marché. Si je veux monter une marche de plus, je ne peux plus me cantonner à cet aspect de l’édition. Pour l’instant, sans trop en révéler, disons que je suis en pourparlers avec des maisons réputées sur la place parisienne, cependant, je n’ai encore rien signé et l’espoir fait vivre !
Je développe donc mon activité aux Éditions du 38 pour différentes raisons. Les premières sont professionnelles et déjà décrites plus haut. Ensuite, eh bien, c’est grâce à toi, ma chère Aline, si j’ai connu cette maison. Il y a Anita, la directrice, avec qui j’ai noué une solide amitié et une saine complicité. Ma venue repose donc sur le sérieux du 38, son organisation (soumission des projets, décisions rapides, ligne éditoriale en adéquation avec mes écrits, editing, distribution / diffusion, publication papier, etc.) et sur un attrait humain qui chez moi, reste essentiel et primordial. Pour mieux cerner le débat, j’avais besoin d’une maison d’édition sérieuse, dans laquelle je pouvais avoir confiance et me sentir à l’aise, d’autant plus qu’un auteur doit être soutenu par son éditeur. Je parle de la promotion des titres, des lancements, de l’accompagnement du projet et même pour un détail qui pourrait paraître saugrenu, mais l’attrait des premières de couverture qui engendre partiellement le succès d’un titre. Eh oui, ce petit rien est crucial pour les ventes !

Dans Les nuits de Sophia, tu explores un monde qui est proche du pornographique, pourtant, l’histoire, la psychologie, sont bien présentes. Quel est donc ce secret d’écriture qui te rend si adroit et si sensible ?
Je vais être cash, décrire une scène de sexe, c’est à la porté du premier venu, car la sexualité est un acte humain et naturel, relevant de la vie. Tout le monde sait ce que c’est, enfin normalement. Si tu veux faire la différence, tu dois agrémenter les scènes en apportant un scénario crédible, en retirant la vulgarité qui ne sert à rien et en écrivant une véritable histoire.
Je fais des recherches pour mes textes érotiques, comme je peux en faire pour les romans historiques, par exemple. Je crée des personnages avec des fiches, j’ai une timeline (repères chronologiques des actions, interventions / interaction des perso., etc.), je gère le récit par chapitre via mon storyboard. Pour faire simple, j’y mets le même soin que pour un thriller ou un polar.
Ainsi, cela crée une véritable atmosphère, des personnages qui ne se résument pas à des acteurs de X avec une longueur de pénis ou une taille de soutien-gorge. Ils pensent, ils sont humains, ils vivent et ont des problèmes comme tout le monde, en étant intégrés dans un récit qui tient la route. Le sexe fait partie de la vie et intégrer cette dernière à une histoire érotique la rend plus réelle, plus crédible et facilite l’identification du lecteur au personnage.
Sophia a des soucis et c’est une rencontre qui va la faire évoluer, mais pas que sur le côté sexe. Ses raisonnements, ses pensées comme ses projets professionnels, ses habitudes de vie, tout se rejoint pour créer une femme actuelle, confrontée à des problèmes qui pourraient toucher n’importe qui. Vie moderne, travail à responsabilités, sexe, divorce…

L’affaire Aurore S. semble déjà intriguer beaucoup ton lectorat. Est-ce trahir que de penser que ce roman a déjà ta préférence parmi tes œuvres ?
Je reçois déjà quantité d’e-mails de mes lectrices fidèles me demandant des précisions sur ce roman, sa nature et pourquoi j’en parle autant. Avec ta précédente question, j’avais déjà levé un coin du voile en faisant une première divulgation.
Après pratiquement une centaine de nouvelles, une quinzaine de romans, je t’affirme que L’affaire Aurore S. est le meilleur de tous mes écrits et de très loin. C’est le premier que j’écris avec mon cœur et non en raisonnant comme auteur, ceci expliquant cela.
Allez, un deuxième scoop ? Je peux te confier que le livre fera du bruit lors de sa sortie, tout du moins dans notre petit monde littéraire. Si tu préfères, ce roman n’est pas qu’un roman et dès les quatre premières pages, la surprise sera hallucinante – et je pèse mes mots – pour le lecteur et c’est une certitude.
Alors, je fais ce qu’il faut pour qu’il bénéficie d’une plus grande audience et j’en profite pour remercier la trentaine de blogueuses qui m’accompagne sur ce lancement et la promotion du titre. Idem, sans Anita, non seulement le projet n’aurait pas vu le jour si rapidement, mais je sais qu’elle va se démener afin de le promouvoir au mieux. C’est fantastique d’être ainsi soutenu !
Je sais qu’il plaira, cela ne peut pas être autrement, non que je fasse un excès de confiance en moi, ce serait mal me connaître, mais tout simplement parce que ce thriller fera… rêver !
Tu vas alors me demander, mais comment peut-on faire rêver avec un thriller ? En inventant le nouveau genre du romantico-thriller, peut-être ? (Sourire) Rendez-vous le 15 octobre pour en savoir plus et je conclurai ainsi : La vérité dépasse souvent la fiction, c’est encore plus vrai dans L’affaire Aurore S..

Que puis-je te souhaiter de mieux ?
Si tu m’avais posé cette question il y a un an, j’aurais répondu différemment. J’aurais formulé un vœu simplement professionnel, comme de me souhaiter la réussite et de m’accomplir dans ce métier pour lequel j’ai déjà fait beaucoup de sacrifices, y compris dans ma vie privée, et consacré l’essentiel de mon temps et toute mon énergie. Ça, c’était avant et même si cette vérité d’autrefois est toujours d’actualité, elle est passée au second plan.
Aujourd’hui, si tu le permets, ma réponse aura une saveur différente et plus énigmatique. L’affaire Aurore S. sortira le 15 octobre prochain et je n’espère qu’une chose avec la publication de ce livre. Je souhaite une réaction, une seule et unique, et je ne te dirai pas laquelle ! Cela n’a rien à voir avec l’accueil de mon lectorat, les chiffres des ventes ou que sais-je encore. Non. Je n’attends qu’un truc dingue… Oui, une dinguerie, j’ose le dire, mais c’est encore une autre histoire sur laquelle je ne veux pas m’expliquer.
Alors oui, souhaite-moi, s’il te plaît, ce que je n’ai pas voulu dire et ce sera vraiment le meilleur et la plus belle chose au monde pour moi. Merci, Aline !

Merci Gilles, tellement…

Tu en parles aussi sur ton blog : Ici

Commander Les nuits de Sophia : Ici