Mademoiselle A

Dès que ce sera possible je ferai des articles qui présenteront davantage des artistes. En attendant, je vous invite, c’est certes plus facile si l’on est à Paris, à assister à ce spectacle. Il a lieu le 25 janvier.

Mademoiselle A raconte son voyage initiatique en s’appuyant sur une interprétation glamour et personnelle des chansons de Serge Gainsbourg. Drôle, sulfureuse et politiquement incorrecte, la jeune femme nous révèle son cheminement chaotique vers un épanouissement sexuel et intellectuel. Où se cache le véritable amour ? Dans la réalisation artistique ? Du côté des femmes ? Des hommes ? Dans la douleur ? L’abandon total ? Une chose est sûre : partir en quête de sa sexualité, c’est partir à la recherche de soi-même et de sa liberté. Une version moderne d’Histoire d’O ou de Fifty Shades, inspirée de la vraie vie d’Alice, la chanteuse et comédienne.

Une soirée  exotique en perspective…

Pour réserver c’est ici

Le site de Mademoiselle A

Lumières sur la collection Le sexe qui rit, dirigée par Stéphane Rose, chez La Musardine

 

 

J’avais lu déjà Monsieur et Madame Timètre ont un fils… et Le bêtisier des sites de rencontres  et je les avais trouvés relaxants, bien construits et surtout drôles. De plus je connais le directeur de cette jeune collection, Stéphane Rose, dont on ne décline plus le curriculum, humoriste, homme de télé, écrivain, éditeur pour les éditions de La Musardine, directeur de la collection littéraire Osez 20 histoires de sexe à laquelle il me plaît beaucoup de participer. Ma curiosité pour cette autre collection, fort différente, Le sexe qui rit, était donc  toute justifiée.  Qui peut en parler mieux que l’éditeur lui-même ? L’éditeur lui-même. J’ai donc demandé à Stéphane Rose de nous expliquer plein de trucs, mais on découvrira cela après la présentation des bouquins. Oui, je les ai tous lus. Un peu à leur manière, avec bonhomie, effronterie, humour de potache et humour haut de gamme en mélange, informations très sérieuses et informations inventées en mélange, tout ça servi par des écritures de bonne facture, ces livres font du feel good sans le savoir ou en faisant semblant de ne pas le savoir. Des livres qui causent sexe mais autrement, en prenant un point de vue particulier. Je me suis dans l’ensemble bien régalée. Il y en a pour tous les usages : ceux qu’on achète pour soi, qu’on veut garder dans sa bibliothèque pour les relire quand c’est l’hiver, parce qu’on peut pas sortir vu qu’il y a du vent, de la neige, du froid, autre chose genre la voisine top canon qui fait la mère Noël dans la rue (si si, ça peut arriver). Ceux qu’on achète pour offrir parce que sous le sapin des grands c’est rigolo et franchement pour un petit prix on peut faire un cadeau très sympa.

Allez, on les passe en revue. Bouquins, au garde à vous !

Marie Minelli, auteur de Comment transformer votre mec en Brad Pitt en 30 jours et Les filles bien n’avalent pas est sans aucun doute la gracieuse du groupe. Après avoir lu les deux opus, on a toutes envie de l’avoir dans notre équipe de copines. Elle cause bien, y a de l’humour à chaque point d’encre, c’est féminin et ça revendique, c’est pas prétentieux et c’est bourré d’indulgence. Moi j’aime bien l’indulgence. Tout ce qu’on veut après la lecture c’est garder nos mecs comme ils sont (un peu de Brad en sus quand même) parce que pour les critiquer entre nous, d’abord c’est mieux, parce que si on n’a pas Brad à la maison c’est qu’au fond on aimait mieux l’autre.  Les filles bien n’avalent pas est un projet que Marie Minelli portait depuis un petit bout de temps, j’avais vu la possibilité de ce livre sur son blog, à l’époque. Oui, à l’époque renvoie à une date incertaine et puis ça fait mi-chic mi-bobo, c’est pas mal. 

Carl Royer a écrit I love porn. Un bouquin bien documenté qui décomplexe l’usager du porno, qui montre que quand même, regarder des images de boules, depuis l’adolescence, est une priorité de l’humanité. Il alterne passages du possible journal intime d’un jeune garçon, passages drôles et passages polissons.

Ma pote auteur également pour la collection Osez 20 histoires de sexe, Aude Alisque, a signé 30 idées pour vous éclater pendant que votre mec regarde le foot en mangeant des pizzas. D’elle, on connaît ses grands yeux bleus, son insolence, sa plume enjouée et caustique. Elle fait une belle entrée dans la collection avec ce livre à potasser avant chaque coupe du monde.

Celui que je vous invite à placer sous les sapins sans modération est l’ouvrage de la très talentueuse Aurélie Stéfani. Eroticoloriages est un vrai kiff. Amusant, bien construit, à l‘érotisme détourné, ce livre propose des jeux, des dessins, ça donne envie de s’amuser. Le format se prête au cadeau, le prix finira de vous convaincre.

Quant à Stéphane Rose, il signe ou cosigne quatre  titres dont Qui a la plus grosse (avec Marc Dannam), un livre fort intéressant  qui ravira les amateurs de livres des records mais pas seulement. Je recommande également Les perles des urgences du sexe, à placer absolument sous le sapin, un livre qui recense les situations les plus insolites que rencontrent les urgentistes. Ce bouquin-là réussit un tour de force puisqu’il est plutôt universel, traite d’un sujet qui intéresse tout le monde et y a vraiment des trucs drôles à chaque page.

Une fois qu’on a fait ce tour de propriétaire, on n’a qu’une hâte c’est de donner la parole à Monsieur le Directeur.

Comment t’es venue l idée de cette collection c est quoi le concept ?
L’idée est partie d’un simple constat commercial: le rayon poche humour est très dynamique, beaucoup de titres se vendent bien, donc on  s’est dit à la Musardine: et pourquoi on ne lancerait pas notre propre  collection humour? Et vu que j’en écrivais déjà moi même chez J’ai lu  qui se sont pas trop mal vendus, mes chers camarades éditeurs m’ont  demandé de m’en occuper.
Le concept, c’est un thème qui a obligatoirement rapport avec le cul  (Musardine oblige), mais traité de façon humoristique. Avec une  exigence de forme: un truc autonome et qui se suffit à lui même à  chaque page. Un top 5, une brève, une fausse statistique, une image
détournée… Le but est de pouvoir ouvrir le livre à n’importe quel  endroit et tomber sur quelque chose qui peut se lire sans avoir lu ce  qui précède. Donc pas des livres qui se lisent de la première à la  dernière page, mais qu’on lit par petits bouts, comme un assortiment
de tapas à grignoter.
Comment sont choisis les auteurs ? Cooptation ? Envois de manuscrits ?
On ne reçoit quasiment aucun manuscrit pour la collection humour. Donc  mon boulot est de trouver des gens drôles, qui aiment le cul, et qui  maîtrisent ce type d’écriture laconique, très web et réseaux sociaux.  Et c’est beaucoup plus compliqué que ça en a l’air. Il faut renoncer à  faire de la littérature, du style, à se mettre en valeur par le  texte… Donc ce ne sont pas forcément des profils d’auteurs  traditionnels, plus des gens touche à tout, qui ne sacralisent pas  l’écriture, en tout cas qui sont capables de la désacraliser le temps
d’un projet pas sérieux.
C est quoi un bon thème?
C’est un thème qui, sous les oripeaux de la déconne, a du fond. Nos  livres 100% vannes n’ont pas marché. Donc soit il faut un message dans  lequel beaucoup de gens vont se retrouver, comme dans Les filles bien  n’avalent pas et autres clichés sur la vie sexuelle des filles, soit  une vraie baise documentaire avec plein de vraies informations dont on  s’amuse, comme Qui a la plus grosse? (et autres records sexuels ou Les perles des urgences du sexe, qui sont nourris de trucs réels qu’on n’a  plus qu’à « surligner » pour en révéler l’aspect comique. Mais on  réfléchit de plus en plus aussi en terme de titre et de couv  percutantes. Notre meilleure vente pour l’instant, c’est Les filles  bien n’avalent pas: ça claque, et la photo de couv répond parfaitement  au titre. Voilà globalement la direction qu’on essaye de prendre.
Merci m’sieur l’directeur, pour ce bel article !

Les filles dénudées, Julie et la littérature

Alors vous me direz, parler d’un bouquin paru aux éditions du 38 chez Collection Paulette, c’est un peu faire l’article pour ses ami(e)s. Eh bien pas du tout, d’abord parce voilà longtemps que je fréquente l’espace des lettres de Julie Derussy et j’ai toujours cru et dit qu’elle a des choses intéressantes à écrire, qu’elle le fait avec beaucoup de talent, c’est un parti pris assumé, j’ai fait des pieds et des mains et des tangas pour qu’elle accepte de rejoindre l’équipe éditoriale de collection Paulette (Anita Berchenko aussi mais elle a gardé les tangas pour l’hiver, elle est comme ça notre éditrice smiley clin d’œil), bref, oubliez l’argument c’est sa copine, en matière de livres ce qui compte c’est le livre.

Vient de paraître donc chez Collection Paulette, un recueil de nouvelles intitulé Les filles dénudées, signé Julie Derussy.

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Mais à qui sont ces jolies gambettes ? Acheter ce livre sur Charmebooks

On ne présente plus Julie Derussy. Auteur de nouvelles et d’un roman parus aux éditions de La Musardine, elle signe également des histoires savoureuses pour les éditions L’ivre- Books, Dominique Leroy, les éditions du 38… Elle est directrice littéraire au 38 et chez L’ivre-Books.

Elle commet quelques effronteries littéraires en compagnie de la délicieuse Clarissa Rivière, comme par exemple :

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Si Julie est dotée d’une plume coquine et néanmoins coquette, elle goûte également à d’autres genres comme la romance ou l’anticipation. Dans cet article je vais me concentrer néanmoins sur l’habilité stylistique de Julie qui fait œuvre de littérature quand elle manie une plume langoureuse.

Les filles dénudées sont un recueil de treize textes, une poésie pour ouvrir le bal et douze nouvelles et ces treize desserts-là donnent à voir l’univers qui anime la plume érotique de Julie Derussy. Alors vous me direz, qu’est-ce que donc cette histoire d’univers ? Ce sont les thèmes, les secrets, le point de vue de l’auteur en la matière. Léanore qui se promène au parc sans culotte et montre sa petite intimité aux canards, Léanore encore qui se baigne nue, vite rejointe par une mystérieuse amante, Gazelle qui vient de divorcer et part en voyage oriental sur les conseils de sa meilleure amie, Aline. Oui pause : Aline est aussi un personnage d’histoires et elle va d’auteur en auteur, chez Yannis Z, Galan Dorgia, Gilles Milo-Vacéri, Julie Derussy… profiter de mille choses affriolantes. Dans Gazelle, la protagoniste lui envoie des photos, messages… Bref, sacrée Aline, t’en perds pas une, hein. Parmi les nouvelles du recueil, certains ont déjà eu leur succès dans les collectifs Paulette. Ma préférence va aux Aventures érotiques de l’anneau, tout à la fois romanesque et délectable. Dans le monde littéraire de Julie, une enseignante qui fait un bel effet sur un étudiant et lui offre une domina sur mesure mais aussi un rêve d’une tension rare (vous y retrouverez les souliers noirs de la couverture), un barbe-bleu dérangeant des temps modernes qui répond au doux prénom de Raphaël et j’ai retrouvé avec beaucoup d’émotion cette nouvelle sulfureuse intitulée Paulina dans le miroir.

Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à un autre auteur et à un autre recueil : Anna Galore et J’ai treize envies, parce que la langue et les mots ont ce satin ressemblant, bien sûr les nouvelles sont absolument différentes et c’est bien normal.

Voilà, c’est ça Julie Derussy, cet univers dans lequel évoluent Les filles dénudées, un concept de liberté très pauletien, liberté de ton, de parole, liberté de gestes et de choix des thèmes qu’elle a envie d’aborder, un bonheur dans les plaisirs minuscules, ne pas porter de culotte sous sa jupe pour se souvenir de tout ce qui précède au plaisir mais aussi un style, une écriture tout en finesse.

Vous reviendrez la semaine prochaine. Même jour, même heure. Révisez-bien, cette fois-ci.

Qu’il était beau, quand il souriait.

Pour finir, je n’ai pas pu m’empêcher de lui poser deux questions.

Eh Juju, aboule ton… Coucou Julie Derussy !

Moi : Peux-tu nous raconter ton actualité ?

Julie : En ce moment, je nage en pleine féerie. Nous venons de publier, avec Clarissa, deux récits érotiques reprenant les légendes de Merlin, Viviane, Guenièvre et Lancelot, aux éditions Dominique Leroy. Par ailleurs je serai les 10 et 11 décembre au salon des fées d’Arverne.

Moi : Des projets pour 2017 ?

Julie : Ce sera pour moi l’année de la romance : j’ai écrit un roman sentimental qui devrait être publié au printemps prochain. Il y aura aussi un roman de ma petite sœur, Pauline Derussy, et toute une série de récits romantiques et ardents à venir !

Merci Julie Derussy pour ce tour d’horizon.

La rhétorique des femmes qui sont dans la salle (1)

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Mon cher mari, mon doux, mon tendre, je t’écris depuis ce confortable théâtre, j’ai une place de choix, dans les tous premiers rangs, les fauteuils rouges sont moelleux et larges, c’est bien, parce que nous ne sommes pas toutes des modèles de minceur et si tu savais cette douceur de la matière, on croirait de l’alcantara, c’est agréable surtout que les orateurs sur scène prennent le temps, expliquent avec force détails ces choses un peu mystérieuses comme l’énervement des femmes, l’intolérance dont souvent elles font preuve, ah les ingrates, car les hommes travaillent si dur et les maîtresses ce n’est rien, d’ailleurs ils n’en ont pas, ils sont le victimes de la convoitise des femmes et là, je regarde autour de moi et j’essaie mais c’est difficile, de déterminer dans cette assemblée attentive, silencieuse, exclusivement féminine, qui sont les épouses vertueuses et qui sont les prédatrices affamées, j’avoue, je ne sais pas, je vois des femmes, elles sont assises, elles se taisent, même les jeunes, elles affichent une sorte de dignité outrée mais je crois surtout que comme moi elles espèrent être l’élue à qui on donnera la parole à la fin, celle qui va grimper sur la scène et parler et être entendue par cet auditoire, celle qui pourra s’exprimer, dire aux autres, s’adresser à ces femmes qui portent sur le visage des questions, des histoires tues, de ces histoires pas faciles mais elles épargnent au monde entier d’avoir à les porter aussi, inutile de charger la mule et l’homme sur la scène, très sûr de soi, au discours impeccablement mené, bienveillant sais-tu, convaincu de ce qu’il avance, dis que nous, qui sommes face à lui, qui faisons front, prenons des amants à l’occasion, que les hommes se gardent de reprocher, alors je scrute les visages autour, derrière, certains ont changé d’expression, on lit la contrition, comment vont-elles s’acquitter pour les fautes, les trahisons, c’est émouvant l’expression généreuse de leur affection, la façon de porter le tendre fardeau, je leur dirais bien ma colère mais je n’exprime rien, je reste en apparence indifférente puisque je veux cette place et ce micro, être entendue, être écoutée, convaincre à mon tour, défaire chaque ligne écrite et lue par l’homme qui s’adresse à ces femmes, le contredire et avancer mes arguments qui ne sont pas seulement contenus dans mon charmant petit chemisier, c’est pourquoi je ne dis pas que la femme souffre et c’est pour cela qu’elle cherche d’autres bras, parce que ça lui fait comme une escapade à la campagne ou à la fête foraine, je me contiens donc et si je gagne à la sueur de ma patience, de l’attention que j’affiche et de la douceur  que j’exprime par ma tenue, assise bien droite dans le fauteuil, les jambes décroisées, cette place sur l’estrade, j’irai convaincre, séduire, émouvoir, à l’instar de lui qui te ressemble un peu, qui ressemble à tous les maris ou presque, je l’agacerai sans doute mais ça ne fait rien car je serai en place, (…)

@alinetosca mais cette phrase évidemment est loin d’être près de son point.

 

Stéphanie Pélerin et son premier roman

Ma très chère Stéphanie,

Bien sûr tu es une amie et nous nous entendons comme larrons, mais quand il s’agit de lecture et de dire son ressenti à propos, ni l’une ni l’autre ne faisons de ronds de jambes. D’abord merci, parce que si j’ai mon nom écrit quelque part chez Fayard, c’est grâce à toi :  » A Aline Tosca sans qui… » mais oui, ça et la dédicace manuscrite, j’étais en joie. Mais, et je sais que tu me le demandes, je vais exposer ce que je pense de ce livre (bon patience les autres, je vais vous dire de quoi ça parle !) que tu as mis longtemps à m’envoyer et que j’ai lu presque d’une traite (en deux jours parce que j’avais ma vie de machines à laver en retard). Bref, je t’ai entendu le construire, suer, râler, j’étais dans tes coulisses et puis hop, je passe les détails, le voici édité, chez Fayard/Mazarine. Premier bon point pour l’éditeur, jolie couverture, bon format et souci de l’écosystème (papier à base de fibres certifiées et empreinte carbone réduite). Avec moi il te faut franchir trois gros obstacles : je suis une sale littéraire attentive à ce que d’une façon ou d’une autre on s’attache à la forme, j’aime dans toute lecture trouver une cruauté pas dramatique, eh ouais c’est compliqué ça et enfin, je ne suis pas trop branchée romance. Là tu te dis c’est râpé, elle a vraiment pas aimé. Bon d’abord, présentons le livre (et toi) :

Présentation de l’éditeur

Quand Ivana se fait larguer comme une vieille chaussette par Baptiste, après huit ans d’amour, il ne lui reste plus que ses kilos et ses rides à compter. Pas facile de se retrouver sur le marché des célibataires à la trentaine, quand, pour couronner le tout, on manque de confiance en soi.
Tentant d’ignorer son chagrin, elle décide de reprendre sa vie (et son corps) en main et s’inscrit sur « Be my boy », célèbre site de rencontres. Si l’offre est alléchante, les produits sont souvent de second choix, voire des retours de marchandise… Heureusement, il reste les amies et le bon vin.
À travers des expériences étonnantes, Ivana doit réapprendre à prendre soin d’elle. Mais rien ne sert de courir… il suffit juste d’être au bon endroit, au bon moment.

Un orteil dans la quarantaine, professeur de français en banlieue, Stéphanie Pélerin exerce un métier qui lui demande souvent autant de poigne et de tact que celui de dresseur de fauve. Depuis décembre 2008, elle tient un blog aussi éclectique qu’elle : des albums pour enfants aux romans épicés en passant par la BD, elle dévore tout ce qui se lit. Presque (jeune), presque (jolie), (de nouveau) célibataire est son premier roman.

 Biographie de l’auteur

Un orteil dans la quarantaine, professeur de français en banlieue, Stéphanie Pélerin exerce un métier qui lui demande souvent autant de poigne et de tact que celui de dresseur de fauve. Depuis décembre 2008, elle tient un blog aussi éclectique qu’elle : des albums pour enfants aux romans épicés en passant par la BD, elle dévore tout ce qui se lit. Presque (jeune), presque (jolie), (de nouveau) célibataire est son premier roman.
On zieute la couverture :
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Et on y retourne. J’avais des craintes avant de commencer : pourvu que ce ne soit pas plat, qu’on ne voie pas les coutures, qu’elle oublie pas les ressorts, ça doit rester frais, rebondissant, qu’elle se fende de quelques formules bien placées et, ça peut surprendre de ma part, pourvu que ce soit féminin, j’avais envie d’un livre féminin.
Mon avis : 
Pour me faire aimer de la romance, faut se lever de bonne heure. Et tu réussis ce tour de force. D’abord parce que ton livre est super bien calibré. Ensuite, que veux-tu, j’y suis chez moi avec tes profs d’EPS, tes collègues de français, ta documentaliste, tes lycéens inattentifs. Un bémol toutefois, il m’a manqué davantage de tendresse face aux jeunes, un peu de ce sourire amusé qui nous pousse encore et toujours à aller leur fourguer nos enseignements, quelquefois malgré eux ! J’ai vraiment apprécié la qualité d’une écriture fluide, l’humour toujours présent et second et dernier mini bémol parce que c’est de la romance et si t’avais fait ce que je vais dire ça n’en serait plus, il m’a manqué un peu plus de cette cruauté, de ce chagrin mouché dans la jupe de la meilleure amie, de ce torrent de larmes dans le plaid du canapé et… sauf que si t’avais fait ça, ce ne serait plus Ivana la narratrice, alors on oublie. On se souvient donc que je l’ai lu en même pas deux jours au milieu du linge qui sèche et surtout, ma très chère Stéphanie, ton roman m’a donné le sourire, tout le temps, ton roman, j’en ai oublié que c’était le tien d’ailleurs, m’a embarquée dans un univers hyper frais, bénéfique, il m’a fait du bien. Alors tu diras de ma part à Ivana-Nana qu’elle a bien raison de relire Zola à longueur de temps (je fais pareil avec mes auteurs fétiches, Marguerite Duras, qu’elle m’a régalée de bons mots et surtout que je l’attends bien volontiers et presque impatiente pour le tome 2 (si ça lui dit), en tous cas, que je suis ravie de la connaître.
Et je n’y résiste pas, voici un échantillon en vrac de phrases qui me plaisent :
« Elle cocha « autre » et un petit encart s’ouvrit dans lequel elle inscrivit : « La seule personne que je doive rencontrer je ne peux la trouver sur ce site. Et cette personne, c’est moi »
 » Elle était chez elle, elle le sentait. Elle savait que la ville et ses habitants avaient mauvaise presse, on les disait superficiels, on critiquait leur étroitesse d’esprit (…) Malgré tout, elle portait cette région dans ses tripes. On pardonne tout aux terres dans lesquelles on a poussé »
T’as eu peur, hein, Stéphanie, que j’aime pas ? Alors un grand oui à ce livre et c’est pas le oui de l’amitié, c’est celui de la lectrice.
Quant à vous qui venez de lire mon article, si ce n’est déjà fait, achetez ce livre, ici sur Amazon par exemple, ou bien trépignez chez le libraire s’il ne l’a pas encore (le libraire aussi, c’est chouette) :
 https://www.amazon.fr/Presque-jeune-presque-nouveau-c%C3%A9libataire/dp/2863743651/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1476616469&sr=1-1

Entretien avec Gilles Milo-Vacéri

Bonjour Gilles, j’ai cette chance d’avoir dirigé pour Collection Paulette ton superbe roman : Les nuits de Sophia et ce n’est plus un secret, les romans de ta plume programmés aux éditions du 38 sont nombreux avec notamment pour le 15 octobre, L’affaire Aurore S..

Sophia, Aurore, qui sont ces personnages magnifiques ?
Dans mes récits, il y a toujours une part de fiction et une autre de réalité, que j’entremêle soigneusement pour mieux perdre mes lecteurs. Si la première sort tout droit de mon imagination, la seconde est puisée dans mon passé et mes expériences personnelles. D’ailleurs, en ce qui me concerne, cela ne s’arrête pas à la création des personnages, mais c’est un autre débat.
Ainsi, Sophia est une femme que j’ai croisée – sous un prénom différent bien entendu – il y a longtemps et perdue de vue. C’était une amie qui avait rencontré les mêmes soucis que l’héroïne du livre et avec qui j’ai beaucoup parlé pour la soutenir. J’aime cheminer entre vrai et faux, alors peut-être que la rédemption de Sophia ressemble à celle de mon amie d’autrefois ? En entretenant cette part de mystère sur mes livres et leurs vérités cachées, je donne aux lecteurs un immense pouvoir qui n’a pas de prix : rêver et imaginer seul ce qu’il a envie de croire.
Pour Aurore, c’est encore plus particulier et la sortie de ce thriller devrait susciter quelques réactions de surprise. Alors, un scoop pour toi ? Ce personnage n’en est pas vraiment un et elle existe bel et bien, tout est révélé dans le livre et pour l’instant, je te dirai simplement qu’il s’agit de la femme de ma vie. Pour en savoir plus, il faudra patienter jusqu’au 15 octobre.

Les éditeurs qui rêvent de t’avoir dans leurs escarcelles, et pas les moindres, sont nombreux. Pourquoi nous ?
Pour bien comprendre, cela mérite un retour en arrière. Depuis presque cinq ans, j’ai mis en place une vraie stratégie pour réussir dans l’écriture et vivre de ma plume. C’est d’ailleurs ma seule activité et crois-moi, à raison de 15 heures de travail par jour, on peut parler de réelle profession.
À mes débuts, j’ai rencontré des escrocs qui se faisaient passer pour des éditeurs, mais je ne m’en suis pas trop mal sorti en évitant le pire. J’ai eu la chance d’entrer dans l’écurie Harlequin HQN et c’est là que j’ai appris toutes les techniques de l’écriture. Au passage, il faut arrêter de rêver, écrire est un métier et le talent, quel qu’il soit, ne suffit pas. Je savais raconter des histoires, mais… pas les rédiger (concordances de temps, point de vue, dialogues, etc.). Je leur dois beaucoup et si j’en suis là, c’est vraiment grâce à eux.
Malheureusement, si tu veux percer, tu n’as que deux possibilités qui reposent sur un facteur commun essentiel. Soit tu signes dans une grande maison, soit chez un éditeur moins important mais solide et sérieux, les deux reposant sur une condition sine qua non, la publication du support papier. Aujourd’hui et sans toutefois le négliger pour autant, je pense avoir fait le tour du numérique qui ne représente qu’à peine 3 % du marché. Si je veux monter une marche de plus, je ne peux plus me cantonner à cet aspect de l’édition. Pour l’instant, sans trop en révéler, disons que je suis en pourparlers avec des maisons réputées sur la place parisienne, cependant, je n’ai encore rien signé et l’espoir fait vivre !
Je développe donc mon activité aux Éditions du 38 pour différentes raisons. Les premières sont professionnelles et déjà décrites plus haut. Ensuite, eh bien, c’est grâce à toi, ma chère Aline, si j’ai connu cette maison. Il y a Anita, la directrice, avec qui j’ai noué une solide amitié et une saine complicité. Ma venue repose donc sur le sérieux du 38, son organisation (soumission des projets, décisions rapides, ligne éditoriale en adéquation avec mes écrits, editing, distribution / diffusion, publication papier, etc.) et sur un attrait humain qui chez moi, reste essentiel et primordial. Pour mieux cerner le débat, j’avais besoin d’une maison d’édition sérieuse, dans laquelle je pouvais avoir confiance et me sentir à l’aise, d’autant plus qu’un auteur doit être soutenu par son éditeur. Je parle de la promotion des titres, des lancements, de l’accompagnement du projet et même pour un détail qui pourrait paraître saugrenu, mais l’attrait des premières de couverture qui engendre partiellement le succès d’un titre. Eh oui, ce petit rien est crucial pour les ventes !

Dans Les nuits de Sophia, tu explores un monde qui est proche du pornographique, pourtant, l’histoire, la psychologie, sont bien présentes. Quel est donc ce secret d’écriture qui te rend si adroit et si sensible ?
Je vais être cash, décrire une scène de sexe, c’est à la porté du premier venu, car la sexualité est un acte humain et naturel, relevant de la vie. Tout le monde sait ce que c’est, enfin normalement. Si tu veux faire la différence, tu dois agrémenter les scènes en apportant un scénario crédible, en retirant la vulgarité qui ne sert à rien et en écrivant une véritable histoire.
Je fais des recherches pour mes textes érotiques, comme je peux en faire pour les romans historiques, par exemple. Je crée des personnages avec des fiches, j’ai une timeline (repères chronologiques des actions, interventions / interaction des perso., etc.), je gère le récit par chapitre via mon storyboard. Pour faire simple, j’y mets le même soin que pour un thriller ou un polar.
Ainsi, cela crée une véritable atmosphère, des personnages qui ne se résument pas à des acteurs de X avec une longueur de pénis ou une taille de soutien-gorge. Ils pensent, ils sont humains, ils vivent et ont des problèmes comme tout le monde, en étant intégrés dans un récit qui tient la route. Le sexe fait partie de la vie et intégrer cette dernière à une histoire érotique la rend plus réelle, plus crédible et facilite l’identification du lecteur au personnage.
Sophia a des soucis et c’est une rencontre qui va la faire évoluer, mais pas que sur le côté sexe. Ses raisonnements, ses pensées comme ses projets professionnels, ses habitudes de vie, tout se rejoint pour créer une femme actuelle, confrontée à des problèmes qui pourraient toucher n’importe qui. Vie moderne, travail à responsabilités, sexe, divorce…

L’affaire Aurore S. semble déjà intriguer beaucoup ton lectorat. Est-ce trahir que de penser que ce roman a déjà ta préférence parmi tes œuvres ?
Je reçois déjà quantité d’e-mails de mes lectrices fidèles me demandant des précisions sur ce roman, sa nature et pourquoi j’en parle autant. Avec ta précédente question, j’avais déjà levé un coin du voile en faisant une première divulgation.
Après pratiquement une centaine de nouvelles, une quinzaine de romans, je t’affirme que L’affaire Aurore S. est le meilleur de tous mes écrits et de très loin. C’est le premier que j’écris avec mon cœur et non en raisonnant comme auteur, ceci expliquant cela.
Allez, un deuxième scoop ? Je peux te confier que le livre fera du bruit lors de sa sortie, tout du moins dans notre petit monde littéraire. Si tu préfères, ce roman n’est pas qu’un roman et dès les quatre premières pages, la surprise sera hallucinante – et je pèse mes mots – pour le lecteur et c’est une certitude.
Alors, je fais ce qu’il faut pour qu’il bénéficie d’une plus grande audience et j’en profite pour remercier la trentaine de blogueuses qui m’accompagne sur ce lancement et la promotion du titre. Idem, sans Anita, non seulement le projet n’aurait pas vu le jour si rapidement, mais je sais qu’elle va se démener afin de le promouvoir au mieux. C’est fantastique d’être ainsi soutenu !
Je sais qu’il plaira, cela ne peut pas être autrement, non que je fasse un excès de confiance en moi, ce serait mal me connaître, mais tout simplement parce que ce thriller fera… rêver !
Tu vas alors me demander, mais comment peut-on faire rêver avec un thriller ? En inventant le nouveau genre du romantico-thriller, peut-être ? (Sourire) Rendez-vous le 15 octobre pour en savoir plus et je conclurai ainsi : La vérité dépasse souvent la fiction, c’est encore plus vrai dans L’affaire Aurore S..

Que puis-je te souhaiter de mieux ?
Si tu m’avais posé cette question il y a un an, j’aurais répondu différemment. J’aurais formulé un vœu simplement professionnel, comme de me souhaiter la réussite et de m’accomplir dans ce métier pour lequel j’ai déjà fait beaucoup de sacrifices, y compris dans ma vie privée, et consacré l’essentiel de mon temps et toute mon énergie. Ça, c’était avant et même si cette vérité d’autrefois est toujours d’actualité, elle est passée au second plan.
Aujourd’hui, si tu le permets, ma réponse aura une saveur différente et plus énigmatique. L’affaire Aurore S. sortira le 15 octobre prochain et je n’espère qu’une chose avec la publication de ce livre. Je souhaite une réaction, une seule et unique, et je ne te dirai pas laquelle ! Cela n’a rien à voir avec l’accueil de mon lectorat, les chiffres des ventes ou que sais-je encore. Non. Je n’attends qu’un truc dingue… Oui, une dinguerie, j’ose le dire, mais c’est encore une autre histoire sur laquelle je ne veux pas m’expliquer.
Alors oui, souhaite-moi, s’il te plaît, ce que je n’ai pas voulu dire et ce sera vraiment le meilleur et la plus belle chose au monde pour moi. Merci, Aline !

Merci Gilles, tellement…

Tu en parles aussi sur ton blog : Ici

Commander Les nuits de Sophia : Ici

 

#3

#1000 signes, pas plus pas moins

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Et puis elle tombe comme un couperet, elle est sans appel, la phrase qu’on va tous dire, auteur, éditeur, famille ami, c’est l’évidence, la raison à laquelle il faut se rendre : ça se vendra pas. Trop cul ou pas assez, trop confidentiel, pas romance et la mode c’est la romance, pas dans les clous, non, ça se vendra pas. C’est une sorte de sentence irrévocable et souvent l’auteur prend tous ses feuillets, les bazarde et aussi d’un splendide clic, hop dans la corbeille de l’ordinateur, il condamne après avoir entendu le verdict. Ça se vendra pas, c’est pas qu’on trouve pas ça bien ou inintéressant c’est juste que ça va pas emballer. Ce serait comme un speed dating de la publication, l’homme ou la femme viendrait en librairie avec son habit hors de la mode, on pourrait se dire qu’à contre-courant qui sait, mais non si ça se vendait pas, alors ça part aux oubliettes, on prend un air navré, si ça se trouve eh ben c’est mieux. Ceci dit, qui ne tente rien n’a rien, mais trop tard, on a jeté.

#2

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#1000 signes, pas plus pas moins

J’ai lu hier un fait divers sans importance. Une femme, après 39 ans de loyaux services, quitte homme, enfants grands et autonomes, maison, elle part au bout du monde. On s’en fout de pourquoi, le pourquoi c’est un prétexte et ce mari se dit ah c’est pour un autre. Et les enfants disent à la mère c’est bien car tu es amoureuse. Personne ne va penser qu’elle fuit, pourtant… Le mari ne pense pas : Longtemps je l’ai traitée de gros cul, lui reprochant le ménage pas si bien fait, la cuisine pas si savoureuse, oui, longtemps je l’ai méprisée. Elle a fui parce que je l’ai gonflée, c’est pour ça qu’elle était grosse sans goinfrerie, elle a fui parce que jamais je ne l’ai sortie de l’esclavage, du garde à vous, du disponible, mieux qu’une employée, gratuite et corvéable. Jamais un mot de trop, encore moins plus haut que l’autre. Les femmes prennent leur sac à main, leurs clés de voiture et elles s’en vont, elles laissent leur téléphone sur la table et tout à coup, elles redeviennent légères.

#1

#1000 signes, pas plus pas moins

 On se serait croisé sur le port, les hommes allant aux boules, les femmes promenant. À une époque où l’homme porte la casquette et une femme la dentelle. Il aurait fait beau, comme si souvent. Avec un peu de vent qui fait chanter les gréements. Alors, je l’aurais saluée : Adieu Marguerite ! Et elle aurait rendu la politesse. Ici, on peut dire adieu pour bonjour. J’entends encore la voix de mes oncles et des compères. Mais aussi on peut modifier l’expression pour oh ou eh, du genre Oh Marguerite ! Elle aurait répondu Oh petite, comment va ? Rentrant chez elle, ça n’aurait rien changé. Dans Écrire, elle aurait quand même noté, fine visionnaire, qu’il pourrait y avoir une écriture sans grammaire, juste des mots, presque sans phrase. Elle aurait jeté un regard sur les nouvelles technologies, dit ce qu’elle pense des tweets, des SMS. Trouvé ça normal les interjections parce que dans Eh ou Oh il faut entendre Hello toi, ça fait longtemps dis donc. Il faut bien vivre avec son temps. Slt koi.

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Le boudoir #vibrer

J’ai fait une très jolie et très intéressante découverte avec un site dynamique, pétillant, raffiné et comme son nom l’indique, moderne. Pourquoi j’en parle ? Parce qu’il est rare que je découvre un site qui propose 1) d’utiliser intelligemment les supports et les outils de communication actuels 2) des contenus qui m’intéressent tous. Eh oui, les grands auteurs du XXème siècle, des conseils jardinages, des astuces en tous genre et… un boudoir délicieux qui contient des extraits littéraires d’œuvres érotiques connues et d’autres injustement oubliées, l’ensemble agrémenté d’illustrations de qualité.

Postmodern. #découvrir #vibrer #progresser, c’est par ici : Le site Postmodern.

 

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(Schiele : Nu féminin reposant avec de longs cheveux)

Bien sûr, Postmodern. a ses pages Facebook, Twitter et Linkedin. Tous les liens sont ici 

« Postmodern diffuse la culture au sens large, de la grande littérature au jardinage.
Des Séries à lire, envoyées par mail, SMS et diffusées sur Facebook et Twitter.
Pour #découvrir #vibrer #progresser.

Chaque Série est réalisée avec amour en partenariat avec des maisons d’édition traditionnelles, des éditeurs plurimédias et des producteurs indépendants »

Quant au Boudoir qui est évocateur à souhait, il vous donne rendez-vous tous les jeudis pour un succulent cinq à sept !

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(Modigliani, séances de nu féminin)