Longtemps après l’été,
J’ai ramené mes lettres dans la pièce exacte où je les avais écrites
il y a mille ans un quart de siècle au moins
sur le lit exact
Rien n’a changé
peut-être le couvre-lit
Je les ai prises en photo avec mon iPhone je te les ai envoyées à toi
ma complice ma fausse rivale
parce que tu les demandes
parce que si longtemps après tu veux la vérité
du moins cette autre vérité
savoir ce qu’il y avait donc de beau dans cette histoire qui n’était pas la tienne mais
est-ce que c’était la mienne pour autant ah tromperie
mais puisque tu tenais à y revenir
je leur ai dis au revoir
bye bye jolie passion larmes et torture d’hier
car aimer si fort avec sa peau son antre sa bouche son stylo est tourmente et aujourd’hui
je suis dans les rayons du soleil à travers les rideaux de voile, près du citronnier et de l’oranger
qui m’offrent leurs fruits,
merci pour les fruits
merci pour la beauté
c’est l’automne
tu dis : il m’a brisée, je l’ai aimé à l’infini
la brisée et la tourmentée
Retournons un instant à la jonction de l’histoire, là où tu le quittes, là où je le prends,
là où il pourrait être pardonné
@AT Le soleil, la mer et les citrons